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Le lapin de troie
12 novembre 2006

Panik au Pakhistan

Les yeux s'ouvrent à une heure inhabituelle, 09H37, moins les 13 minutes d'avance de ma montre sur les cloches de Saint Denis c'est quand même presque une grasse matinée. C'est la faute aux affranchis et à Scorcese qui ont pris un morceau de nuit et à l'écran d'ordinateur qui m'a encore aspiré la veille.

Les yeux s'ouvrent et le corps marche vers le kiosque à journeaux, l'un d'eux se jettera dans mes mains et sera souillé de tâches de confiture, de fromage et de jaune d'oeuf, compagnon de la quiètude d'un déjeuner à l'anglaise dans le 93.

Le corps marche et poursuit finalement jusqu'au marché, comprenez...le pain aux céréales y est délicieux et les yaourths viennent à seize contre vos trois euros. Halleluiah! Même si Brahim, kader et Sékou connaissent et reconnaissent peu ce monsieur le christ.

Quelques pas dans l'artére principale, trois policiers dépassés, je me demande si c'est leur uniforme et le poids de leur attirail SM qui les conditionnent à marcher mains à la ceinture. la foule est encore réduite à cette heure là, il y a un mois se vendaient des couverts içi maintenant ce sont des bonnets des gants, adaptation...

Tout d'un coup passent à toute vitesse deux bonhommes, chacun lourdement chargé d'un sac plastique, leur allure pataude est drôle, l'on dirait deux enfants vieillis jouant à la puce, rires en moins. derrière une autre cavalcade en échos, trois vendeurs à la sauvette pakhistanais courent, poursuivis à quelques centimétres de distance par les hommes en bleus qui les saisissent.

Tout le long de cette rue il y a des vendeurs pakhis ( ou d'ailleurs mais tamouls en tout cas) qui vendent tous la même chose, des poupées qui parlent, des jouets bruyants, du toc bourré de tics. Sont ils saisis pour papiers défaillants ou vente frauduleuse? je ne saurais pas.

Plus loin à l'entrée du marché les deux fuyards rescapés sont tapis, ils observent le sort de leurs camarades. l'un d'eux est un veil homme au visage sage, pourtant il a dû courir tout à l'heure, devant son fils sans doute. Son regards est digne et triste, derrière eux, c'est la halle, clémentines, viande puante, fromages onctueux, nourriture à la tonne. La vie continue même si c'est la panique au Pakhistan.

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